[Pérou] 10 au 16 août:7 jours de ripio, direction Cajamarca

* 10 Août 2012 -Jour1- Tingo -> Leimebamba: 48 km - 530 m D+

Très belle journée de vélo, il fait grand beau, la piste est roulante et ça monte tout doucement.

On longe le Rio Utcubamba (un sous-affluent de l'Amazone) jusqu'à Leimebamba où il prend sa source.

C'est parti pour 7 jours de vélo!

Partout les gens font sécher le maïs sur de grandes bâches.

Traversée d'un petit village où il n'y a pas grand monde. Notre passage ne laisse néanmoins personne indifférent ;-) 

On se verrait bien bivouaquer ici!

Petite pause des Dous.

On arrive après 4h de pédalage à Leimebamba, petite bourgade bien sympathique. Il y a plein d'excursions possibles pour visiter la région qui recèle de nombreux sites archéologiques de la culture Chachapoya. Mais nous ferons l'impasse cette fois-ci.

Place principale de Leimebamba.

* 11 Août 2012 -Jour 2- Leimebamba -> Abra de Barron Negro (col de la boue noire 3670m) : 30 km - 1350 m D+

Au programme aujourd'hui : 30 km de montée sur du ripio bien entendu (ah oui le 'ripio' ici c'est de la piste, en plus ou moins bon état, et la 'pista' c'est du  goudron).

On est chaud patate!

On commence déjà à avoir une belle vue.

  La pente est douce, ça nous change de l’Équateur!

On monte doucement mais sûrement.

Première crevaison pour Jenn! C'est Rémi qui répare ;-)

Petite pause picnique bucolique.

Et une grosse part de moëlleux au chocolat! miam miam!

L'histoire du moelleux au chocolat:

La vieille au soir à Leimebamba, après avoir désespérément cherché une pizza, nous nous sommes retrouvés dans un petit resto/épicerie/boulangerie à manger un hamburgesa et une part de gâteau au yaourt (excellent). La tenancière était en train de préparer un gâteau au chocolat qui taquinait nos narines mais qui devait être prêt seulement pour le lendemain. Comme nous ne sommes pas très gourmands, nous décidâmes de venir petit déjeuner au même endroit à 7h15 pour l'ouverture et déguster le sus-mentionné gâteau.

Le lendemain matin, attablé à 7h16, nous apprenons avec horreur qu'elle n'a pas eu le temps de terminer la décoration du gâteau et qu'elle ne peut/veut pas nous vendre de part. Olivier, le moins gourmand de nous quatre lui dit qu'on s'en fout un peu des décos et qu'on voudrait bien en manger quand même. Refus 'presque' catégorique car on est au Pérou. Ici, il suffit de reposer la même question un peu plus tard pour avoir un réponse différente ! Entre temps, pour le petit déjeuner nous nous rabattons sur les sandwichs de queso. Olivier, le moins persévérant d'entre nous, propose de lui acheter le gâteau en entier pour qu'elle n'ait pas à faire la fameuse déco. Rire de refus. Après 20 minutes et 5 relances d'Olivier concernant le gâteau, la patronne craque et consent à nous le vendre en entier pour 25 soles (soit 8 €). Il est juste énorme et trop bon, il nous faudra trois jours pour en venir à bout !

 

Col de 'la boue noire' en vue! koutchiiiii!

On admire la vue au col à 3670 m avant de se trouver un coin pour dormir pour le nuit.

Comme il y a des rafales de vent assez impressionnantes au col, on redescend sur nos pas pour finalement se caler dans un abri en dur (peut être un abri bus on sait pas). Cela nous évite de planter la tente et d'être un peu plus au chaud!

Notre abri pour la nuit. Une petite eau chaude pour se réchauffer car ça caille à 3670 m!

* 12 Aout 2012 - Jour 3 - Col de Abra de Barron Negro -> La Balsas  62 km, 15 m D+

Une grande descente de 60 km nous attend ce matin! Nous ferons 2600 m de dénivelé négatif !

On admire le levé du soleil sur un sol encore gelé.

Le paysage après le col dévoile des montagnes plus hautes et plus escarpées.

Un petit bol d'avoine froid pour commencer la journée. Avec du 'bon' lait en boîte de conserve 'évaporé'. Heureusement qu'on a du bon miel 'puro' d'abeilles! ;-)

Go Go Go!!

Les premiers km sont parcourus à faible allure tant il fait bon s'arrêter pour admirer le paysage !

La route serpente à flanc de montagne pendant toute la descente.

Voici un petit aperçu de la piste en descente:

Coucou du Pérou !

De droite à gauche: Olivier, Rémi, Jennifer. (Photo: Marie)

On aperçoit déjà au loin la piste qui  remonte en face (ça sera pour le lendemain).

Petit oasis de verdure au milieu de cette zone assez aride.

Arrivés à Balsas, les enfants nous indiquent que l'on peut dormir dans l'école. C'est confirmé par un professeur mais il faut attendre l'arrivée de la directrice qui ne viendra jamais. En attendant, Olivier fait des perros salchichas (chiens saucisses), des ratons (souris) et des colazon (cœurs) en ballon de baudruche pour les enfants du village. Le must le perro volante (chien volant), il y en a pas au Pérou mais plein en France !

Quieres un perro volante ?

Bivouac derrière l'école il fait extrêmement chaud car on est redescendu à 900 m. 

* 13 Aout 2012 - Balsas -> Limon 23 km, 1100 m D+

Une journée difficile. Il faut partir à 6h30 car l''école reprend à 7h ! Néanmoins cela nous permet de partir à la fraîche car nous savons que ça ne va pas être une partie de plaisir. Devant nous se dresse 45 km de montée pour 2100 m de dénivelé dans les cailloux, ça va faire mal. A mi-chemin se trouve le petit village de Limon, notre objectif pour la journée.

A ce moment là on a encore le sourire car on ne se rend pas vraiment compte de ce qui nous attend.

Le Rio Marañon, affluent de l'Amazone.

On a bien fait de partir tôt, il est 7h30 et il fait déjà 35°C...

On ne croise pas grand monde sur la route.

On pédale, on pédale et surtout on garde le moral !

Marie et Olivier arrivent tout sourire après un resserrage de roue arrière.

Il est 14h, contents d'arriver à Limon on se pose dans un petit restau de bord de route (le seul en fait) pour un traditionnel combo riz + viande. Marie demande à la petite dame pas très loquasse, de prime abord, où on pourrait passer la nuit. Après un petit moment de réflexion elle nous propose sa terrasse, qu'elle nous balaiera bien gentiment tout en s'inquiétant de savoir si on aura pas trop froid cette nuit. C'est toujours difficile de faire comprendre aux gens qu'on a des duvets -20°C et des matelas sur nos vélos!

Notre terrasse de luxe pour la nuit!

La vue depuis notre terrasse de luxe.

Apéro Tang piña et biscuits secs.

* 14 Août 2012 - Jour 5 - Limon -> Celendin 36 km, 1000 m D+

Il nous faut finir la montée jusqu'au col à 3200 m avant pouvoir redescendre sur Celendin. On appréhende un peu car on a pu voir la route depuis Limon, et ça a l'air costaud.

Et si on faisait un peu de montée sur de la piste pour changer ?

Un petit aperçu de la piste. Et encore là, ça va, dans les virages c'est pire !

Voila, faut monter là haut !

Un point de vue impressionnant sur cette route: nous pouvons apercevoir le col et la route où nous étions  3 jours plus tôt.

Aperçu des lacets gravis depuis le départ de Limon.

Marie et Olivier fêtent leur 9000 ième km !!!

On y est presque !

On est enfin au col à 3200m après deux jours de montée !

On se laisse descendre tranquillement vers Celendin avec de la piste toujours aussi pourrie, où nous sommes accueillis à l'entrée de la ville par une petite famille qui ne boit pas que de l'eau, à 15h un mardi après-midi!

Ils nous offrent de la Cristal (bière Péruvienne), obligatoire! Et des petits chocolats de la boutique d'à côté qui étaient succulent il faut le reconnaitre !

A peine les bagages posés, on ne se laisse pas abattre et on file se taper un petit hamburgesa !

Petit balade en ville, le temps de manger une petite empanadas et une boisson chaude à base de quinoa.

Et direction le repas du soir pour faire le plein pour le lendemain.

* 15 Aout 2012 - Celendin -> Ecole perdue dans la pampa 41 km 945 m D+

Avant dernier jour de vélo, c'est la journée 'route en travaux' ! On ne le sait pas encore mais on va manger pas mal de poussière et patienter quelquefois car il faut laisser les engins travailler.

Départ sous le soleil et la chaleur.

Les ennuis commencent.

Les ennuis continuent.

Sur cette portion de route nous pouvons faire une spéciale dédicace aux ouvriers des travaux de la route qui sont bien sympathiques. Nous rencontrons Carlos, le chef de chantier de cette section. Il nous arrête pour nous donner de l'eau, discuter un bout avec lui et nous explique que la route est fermée jusqu'à midi. Cela tombe bien il est 11h45!

La photo souvenir avec Carlos !

La bonne surprise du jour, après avoir passé la zone de blocage, Carlos nous retrouve et nous propose de manger. Nous acceptons bien volontiers et le voila qui nous sort les plateaux repas destinés aux ouvriers du chantier ! Au menu, petite soupe blé/viande puis couscous mais avec du riz et du porc ainsi qu'un sac d'oranges, nous le remercions donc chaleureusement !

Merci Carlos !

Encore bloqués !

On vous a jamais dit que verser de l'eau sur la terre, ça fait de la boue ?

De la boue tellement épaisse qu'elle se coince dans les gardes boue (qui portent bien leur noms pour le coup !)

Il est un peu tard, nous nous arrêtons dans un petit village perdu et nous nous installons dans l'école.

On est heureux d'en finir avec cette journée et surtout de savoir où dormir !

L’hôtel pour ce soir !

Quieres un perro volante o salchicha ?

Au menu: macaronis au cheddar achetées à Quito !

* 16 Aout 2012 - Ecole perdue dans la pampa -> Cajamarca  68 km, 485 m D+

On le sait c'est notre dernière journée avant de se reposer à Cajamarca. On décolle à 7h30 pour laisser l'école libre pour 8h. Il nous faut tout d'abord passer le dernier col à 3700 m, ensuite c'est descente jusqu'à Encanada où l'on sait qu'on va retrouver l'asphalte (on a hâte !).

Le TucTuc du bout du monde !

Les filles sont motivées pour plier cette dernière journée, entrainées par la musique endiablée du TucTuc.

On a envie d'arriver mais on a encore envie de profiter de ces paysages...

On y est presque !

On est au col, le plus dur est fait !

Pause pain/confiture, petits gâteaux et coca à Encanada !

Asphalto ! Yo te quiero !

On retrouve la route, c'est franchement du bonheur. On récupère nos jambes pour finir l'étape en trombe, les filles prennent la tête du convoi et s'offrent un petit 15 km/h sur un faux plat bien montant. Ça roule tout seul !

Cajamarca en vue !

Plus qu'un peu de descente avant d'entrer dans la ville. Les sourires se dessinent sur les visages.

A peine arrivés, direction le mercado pour dévorer tout ce qu'on peut !

A Cajamarca, nous reprenons des couleurs. Les derniers jours de vélos ont été éprouvants mais cela en valait vraiment la peine tant les lieux traversés nous en ont mis plein les yeux. C'est aussi un grand plaisir de rouler à quatre avec Marie et Olivier. Dans les moments durs, c'est plus facile en groupe et surtout on se marre bien. Nous avons donc décidé de poursuivre encore ensemble en direction de la cordillère blanche, notre prochain objectif !