jeudi 2 août 2012

[Equateur] 24 Juillet au 02 Aout: Cuenca-Vilcabamba

Avant les détails voici simplement un petit aperçu de ce que nous avons subi en Équateur au niveau du profil: de vraies montagnes russes !



24 Juillet : Cuenca à l’Hacienda del Hato (quelque part vers ‘La Ramada’), 61 kms et 1160 m de dénivelé.

On reprend le vélo après 3 jours de pause dans cette jolie petite ville de Cuenca dans laquelle on s’est bien sentis. On ne va pas vous le cacher, la reprise a été dure, surtout que l’on sait qu’on attaque une partie difficile. Les premiers kms de montée mettent à l’épreuve notre motivation, le moral un peu dans les talons sans savoir trop pourquoi… Heureusement les Équatoriens sont toujours là au bon moment pour nous rebooster, un couple en voiture fait demi-tour s’arrête pour nous demander s’ils peuvent nous prendre en photo et discute avec nous 5 min de notre périple.

Un truc fait pour le vélo ? En Équateur ? Pas possible !
Cela arrive souvent...
Aller, une petite pause manger pour se remonter le moral...

Garret, un americain qui a parcouru l'Amerique du sud plus d'une fois et nous donne de precieux conseils pour le Perou, ainsi que des amandes qu'il traine depuis la Colombie ! Une chouette rencontre !


Ce soir là on ne sait pas jusqu’où on ira, vers 16h nous nous dirigeons vers une Hacienda pour tenter de bivouaquer dans la propriété. Heureusement qu’ils acceptent car pour y aller c’est 1 km de descente dans un chemin caillouteux et bien pentu, parfait pour une fin de journée pour Jenn ! On se retrouve dans une super résidence où les chambres auraient été hors de prix pour nous. Tarif pour camper : 0 $, merci !
Faut esperer qu'ils nous laisseront camper sinon faut tout remonter...

Trop bien calés au final !

25 Juillet : Hacienda del Hato à Ona, 52 kms et 740 m de dénivelé 

Après la reprise difficile, le moral est au beau fixe car nous décidons au petit déjeuner de faire le trajet Cuenca-Loja en 4 jours, plutôt qu’en 3 comme le font la plupart des cyclotouristes. Cela nous permettra de profiter un peu plus des paysages. Au passage, chapeau à tous les gens qui on fait cette partie en 3 jours ! Nous, on aurait pas pu ! Il faut néanmoins commencer par se taper les 150m de dénivelé, en poussant les vélos (surtout celui de Jenn…), de l’Hacienda à la route, dans la grisaille et la pluie… Ensuite la journée est une classique : ça monte, ça descend et ça remonte ! Nous profitons vraiment de cette ‘petite’ journée, nous reprenons beaucoup de plaisir à pédaler.
Au moins il aura servi une fois ce filtre à eau !
Quoi ? On est déjà en Bolivie ?







Arrivés à Ona, sur les conseils du patron du snack du coin, nous trouvons l’hôtel sur la colline : juste mythique. Vélo rangés à coté des cercueils, le proprio nous branchant directe sur dieu et sur la table de nuit : des brochures de témoins de Jehova… malgré tout, la vue du balcon (qui par un grand mystère est encore debout) est jolie… un petit merienda au snack d’en bas, une discussion spirituelle avec une petite dame qui souhaite nous refiler une bible (que nous refuserons…) et il est temps d’aller faire de beaux rêves…

En attendant l'arrivée du patron...
Lugubre ? Vous avez dit lugubre ?

 26 Juillet : Ona à Saraguro, 38 kms et 1090 m de dénivelé. 

 Encore une petite journée au programme consistant en un gros col à passer puis une petite remontée. Il fait grand beau ce jour là, la montée se fait sereinement, on prend plein de photos ! Dans la descente : NNNNEEEEWWWW REEECCOOOOORRRDDDDD: 64,6 km/h en descente pour la fusée Auvergnate ! Record battu de 1 km/h mais en conditions difficiles, bien chargé sur une panaméricaine cabossée. Sur la route, nous croisons 4 ‘petits’ bonshommes avec l’habit traditionnel de Saraguro (petit chapeau, cheveux longs et pantacourt noir), en train de casser les rochers sur la montagne du bord de la route. Nous pensons tout d’abord qu’ils œuvrent pour la sécurité des usagers (ça s’écroule souvent par ici). Heureusement Jenn demande quand même ce qu’ils font. La réponse est sans appel : on récupère des pierres pour construire une maison ! Elle était pas mal celle là !

La mora, version sudamericaine de la mure. Ils font des jus de fruit terribles avec ca !









Bonne surprise à Saraguro, la ville est très jolie, on a trouvé les meilleurs croissants de l’Equateur (plein de beurre !) et les gens sont peace!


Saraguro by day
On prend un peu de hauteur sur la ville.


Saraguro by night

 27 Juillet : Saraguro-Loja, 74 kms et 1270 m de dénivelé.

Journée de merde, il fait moche et froid, y’a des troupeaux de vaches partout sur la route, on se fait courser par des chiens qui sortent de nulle part et Jenn est dans un mauvais jour. C’est la pire étape de la semaine, pour s’en remettre on décide de s’arrêter une journée à Loja. Très bonne étape culinaire, on récupèrera en un jour toutes les calories dépensées sur les trois jours d’avant à grands coups d’empanadas et autres spécialités du sud !! 








Et enfin les empanadas de verde (a base de banane plantin)  tant désirés ! Avec deux batidos de mora pour faire passer tout ça, en plus des bolón de verde et un tamales !
Loja
Petite bière en terrasse pour finir cette petite journée de repos.
29 Juillet: Loja-Vilcabamba, 47 kms 690 m de dénivelé. 

On finit le trajet tranquillement jusqu’à Vilcabamba, notre dernière étape en Équateur. Rémi arrivera enfin à caillasser un chien comme il se doit, apparemment le chef de la meute car les 3 autres abandonneront dès les premiers couinements de celui-ci.

Quand on vous dit que cela s'écroule !


Vilcabamba est une toute petite ville (1500 habitants) mais est de plus en plus prisée par les ‘gringos’ car il fait bon y vivre. Entourée par les montagnes avec le parc Podocarpus juste à côté, Vilcabamba présente la particularité d’être une ville dans laquelle les gens vivent très longtemps. Cela viendrait de la qualité du cadre vie : climat tempéré, bonne alimentation et les sources d’eaux alentours réputées pour leurs effets bénéfiques sur la santé.



Direction le Rumi Wilco Ecolodge, pour camper 3 jours en pleine nature à côté de la rivière. Pour y accéder la route n’est pas sans embuche, tour, détour, demi-tour et passages difficiles dans la végétation luxuriante (nous sommes très bas ici, à 1600m d’altitude!).

Passage délicat sur un petit puente.


Le Rumi Wilco est petit paradis dans lequel on peut faire plein de petites balades, agrementees de petits panneaux pour decouvrir la vegetation typique de la base montage.
31 Juillet : Balade ou plutôt rando à cheval dans le parc Podocarpus 

Nous profitons de cette étape pour aller explorer le parc Podocarpus à dos de cheval. Ce que l’on pensait être une petite balade tranquille à la découverte de la végétation alentour s’est révélée être une véritable rando sur des sentiers dré dans le pentu ! On n’aurait pas imaginé qu’on pouvait passer par là avec des chevaux (1000 m de dénive pour nos pauvres amis à quatre pattes)! En tous cas c’était génial, notre guide (Fernando) était super et nous a fait progresser en Espagnol (pas en cheval par contre !). Départ 9h, retour 16h30 avec en prime une petite rando à pieds d’1h pour aller voir des cascades, autant dire qu’on est rentré claqués! 

Remi sur son canasson, Mandango.



 Agua de la vida
Jenn et son cheval Pisco.
L'ancien pont pietons pour rejoindre la ville depuis le camp.
Attention Dou', ca penche !
Le lendemain, voici le nouveau pont ! Pas encore fixé et sans plancher. Attention Dou', y'a des trous !

Pour la suite : Le 02 Aout, nous prenons le bus pour aller à la frontière du Perou. Les kms restant sont en travaux et les retours des différents cyclotouristes passés récemment ne donnent pas franchement envie de faire cette partie à vélo (lorsqu’il pleut, le tarif c’est 20 cm de boue !). Etant donné que nous n’avons pas assez de temps pour faire tout le Pérou à vélo (3500 kms en un mois et demi, ça parait compromis pour profiter un minimum !), nous allons essayer de nous avancer en bus jusqu’à la ville de Jaen. 
De là le programme est d’aller à Chachapoyas puis Cajamarca, soit déjà 540 kms, ensuite on verra... L’Equateur c’était terrible, on mettra bientôt en ligne un petit bilan. On est un peu triste de quitter ce pays qui nous a beaucoup plu mais on a hâte de découvrir la suite !

5 commentaires:

  1. Wahouuuuuuuuu,génial. çà valait le coup d'attendre avec impatience vos news. 4 jours c'est long sans vous lire.
    Magnifique fin de pays, vos photos sont hallucinantes et nous allons réfléchir sérieusement à faire un petit tour en équateur.Peut être pas en vélo car les montagnes russes je préfère encore les faire en manège!

    Si Brigitte Bardot lit votre blog, vous allez avoir des soucis en rentrant........ "pôvre chiens"!!
    Pour les canassons, chapeau on savait pas que vous étiez des cavaliers dans l'âme.

    Ne soyez pas trop tristes de quitter l'équateur, le Pérou vous réserve certainement d'aussi belles émotions.
    A très vite et bonne route.
    On vous embrasse

    RépondreSupprimer
  2. Comme dit Léa: chapeau les cavaliers.
    Rémi,je vois que tu as troqué ton bonnet pour un magnifique chapeau!!!
    Vraiment ,je suis admiratif pour votre force à grimper ces cols.

    Mamie va avoir de la lecture aujourd'hui.Elle adore vous lire.

    Bon courage pour la suite.
    Pour nous,dans 2 jours,c'est la réunion.
    Nous vous lirons à notre retour.

    Bisousssss brigitte

    RépondreSupprimer
  3. Hop, allumage de l'ordi, clic sur le lien "Doudoux en galère" (nom du blog dans ma barre personnel)... Ah un nouveau billet. Cool! Lecture attentive... Et là, c'est le drame, plein d'interro-négation.
    Il n'y a pas de pédale sur le vélo de l'américain? Sur une photo, on voit que Jenn à la (feuille de) banane alors qu'après elle râle... On t'aurait menti, c'est pas dou droit? Comment avez vous fait pour planter les sardines sur une dalle de béton? Puis viennent les remarques de bon sens: Jenn, quand c'est écrit "Conduzca con precaucion", on évite de s'arrêter au milieu de la route, parce que s'ils ont mis ce panneau, c'est que c'est des fous du volant. Ensuite, pour la traverser de pont, "peligro" sur la petite rubalise jaune, ça veut dire danger... C'est pas un gros pelican. Et enfin, le comble, c'est la petite vidéo. Faudrait pas nous prendre pour des truffes, sur la vidéo, on voit bien qu'il y a un vent de malade qui souffle dans votre dos, donc la montée, faudra pas me faire croire que c'était difficile. Voilà, c'est un peu long cette fois, mais ça c'est parce que votre billet était long. Et bon courage pour le pays suivant qui est un vrai labyrinthe...


    ...


    ...


    ...

    Bin oui, les gens se demandent toujours: "On se Perou, Dou'?"

    Besos a todos. Cuidate.

    RépondreSupprimer
  4. Hello les gringos,
    Grosse interrogation lorsque nous avons vu la panneau La Paz, durant un court instant nous avons pensé ne pas connaître notre géographie, ou que fatigués du vélo, vous aviez pris un avion !!!.
    Sympa les vidéos, peut-être un peu trop de vent… mais au moins on comprend que c'est pas tout les jours Douavelo.
    Encouragements à Crocodile Dundee et à Calamity Jenn et son chapeau de broussard caldoche !
    Bisous des Nouméens
    à + pour la suite du reportage photo.

    RépondreSupprimer
  5. Quelle semaine !! et surtout quel pays !
    On dirait que les équatoriens et les paysages sublimes de ce pays vous ont fais oublié certaines journées de M.... !

    A bientôt au Pérou !

    Gros bisous.

    RépondreSupprimer