Les Vélos
Et
oui une des premières choses à faire lorsqu'on décide de partir à vélo
c'est de préparer son fidèle destrier. Comme nous aimons faire les
choses simplement, nous décidons de partir avec nos VTT auxquels nous
sommes attachés mais qui, nous nous en rendrons compte par la suite, ne
sont pas tout à fait adaptés pour les voyages au longs cours.
Jenn:
- Tu sais dou' j'ai regardé un peu les blogs des gens qui voyagent à
vélos et va falloir changer quelques trucs sur nos VTT...
Rémi:
- Bwa tu parles ! Un vélo c'est un vélo, on va pas se prendre la tête
avec ça, ils sont très bien comme ça, on achète une remorque, un
porte-bagage et yallah c'est parti...
[...]
Un an et demi, 50 commandes internet, 28 aller-retours chez Decath et 500 h de bricolage plus tard:
Copain lambda: - Alors vous avez changé quoi sur vos vélos ?
Nous: - bin en fait... d'origine... il reste bin heu... le cadre...
Premier
bricolage sur les vélos et pas un des moindres: le remplacement des
fourches. Il existe deux débats extrêmement houleux dans le monde du
cyclotourisme: le premier "sacoches ou remorque ?", sur lequel nous ne
nous étendrons pas, le deuxième "fourche rigide ou télescopique ?".
En gros:
- fourche rigide = pas de panne, pas de perte de rendement mais aïe aïe aïe les descentes dans les cailloux,
- fourche télescopique = sujette aux avaries, un plus gros effort en montée mais un régal sur les pistes et chemin.
Toujours
par souci de simplicité, nous optons donc pour des fourches
télescopiques simples à ressorts que l'on peut bloquer lors les montées
(testé et approuvé, c'est le bon choix !).
Découpage des tubes par Bastien sur la tronçonneuse du GPM2. |
Alors Dou' ? Ils sont dans le bon sens ces roulements ? |
Oh la belle fourche toute neuve et bien montée ! |
A mon tour ! On notera au passage l'astucieux porte-vélo à 0 € TTC... |
Ma vieille fourche "aléatoirement bloquante", no regret... |
WOW ! |
Coup de fil de ma soeur Léa:
- Salut Rémi, j'ai ma copine Julie qui rentre d'un tour du monde en tandem avec son copain Arnaud (http://sevaderailleurs.free.fr), ils sont partis deux ans autour du monde et passent par Grenoble, ça vous dit de les rencontrer ?
- Salut Rémi, j'ai ma copine Julie qui rentre d'un tour du monde en tandem avec son copain Arnaud (http://sevaderailleurs.free.fr), ils sont partis deux ans autour du monde et passent par Grenoble, ça vous dit de les rencontrer ?
- Carrément !
Et au diner
à l'apéro, une des premières questions d'Arnaud: "Vous avez mis quoi
comme pneus ?" (Ne riez pas c'est une question très importante pour les
cyclotouristes). Comme à cet instant, on était plus touristes que cyclo,
on avait pas la réponse... après 30 h de recherche internet, comme tout
le monde plébiscite les "Schwalbe Marathon XR" on je décide de prendre les "Schwalbe Marathon Dureme" sinon c'est trop facile !
Premier montage des pneus encore sur nos vieilles jantes |
On en profite pour admirer cette magnifique selle Brooks Flyer S ! |
Et pour la remorque ? Bin comme tout le monde part avec la BobYak, nous on va plutôt commander la Oxtail (http://www.oxtailbicycletrailers.com/)...
Après quelques réflexions sarcastiques mais néanmoins amicales de
quelques personnes dues au fait que nous l'avons commandé dans un
atelier Portugais, il s'avère que cette remorque méconnue mériterait
bien plus d'attention.
Simple
et bien pensée avec deux amortisseurs mécaniques, elles ne nous déçois
absolument pas, elle passe partout et on ne la sent pas (sauf dans les
montées à plus de 1% ;-) ). Attachée au tube de selle (et non à l'axe de
la roue), elle soulage le moyeu arrière et le poids max. donné par le
constructeur affiche fièrement 70 kg (la plupart des remorques sont
vendues à 40 kg). Bien évidemment j'espère n'avoir jamais à mettre
dessus plus de 35 kg mais cette remorque semble donc extrêmement robuste
car surdimensionnée. Un exemple: est montée dessus une roue de 20
pouces à double paroi pour 46 rayons ! Bref elle devrait tenir le choc
pour notre périple !
Réception de la remorque et premier test |
![]() |
Bastien usinant les pièces qui vont permettre de rajouter un petit plateau à la remorque pour faire office de table basse lors des bivouacs ! |
Dimanche pluvieux:
"L'atelier" |
Ça commence à ressembler à quelque chose... |
Et voila le travail ! |
![]() |
Après maints essais pour fixer le porte bagage sur le vélo de Jenn qui ne possède pas d’œillets, voici la solution retenue |
Et puis, bien évidemment, il faut régler les derniers petits détails auxquels on avait pas pensés:
"Tiens les sacoches guidon ne passent plus avec les cornes du nouveau guidon !"
- Bon bin je vais appeler Laulau voir s'il peut me prêter sa scie à métaux...
Ah
tiens si on veut mettre les béquilles faut démonter le dérailleur
avant... ah puis faut aussi rajouter une gaine car y'a le câble qui
frotte... ah et du coup faut que je change mon cable...
Et
il faut bien évidemment aussi changer les chaines la veille du départ
car "Mais monsieur, c'est normal que ça fasse un bruit bizarre si vous
avez changé la cassette mais pas la chaine !Il faut que les deux s'usent
en même temps voyons !"
-"Ah..."
![]() |
Nos vélos après transformation totale ! |
Suite
à
notre périple Grenoble-Nice, il semble que tout aille pour le mieux même
s'il reste quelques détails à régler. Aucune crevaison malgré notre
acharnement à longer les bennes à verre jonchées de tessons de
bouteilles, le porte-bagage de Jenn n'a pas bougé d'un pouce même dans
les chemins. La remorque n'a montré aucun signe de faiblesse et s'est
démontée en trois tours de main pour prendre le train au retour. A
rajouter seulement: des amortisseurs de direction, des garde-boues avant
et des contre-plaques pour les béquilles. En gros: on est prêt !
Le dodo...
Après
une journée de vélo, il est agréable d'avoir un toit pour reprendre les
forces nécessaires au km prévus pour le lendemain. Comme une bonne
partie de nos nuits se feront sous forme de bivouacs, il est important
de se préparer un petit coin dodo agréable.
Pour
la tente, le problème a été vite réglé. La plupart des tentes qui nous
auraient séduits étant complètement hors budget, nous avons décidé
d'emporter avec nous notre bonne vieille Quechua T2 ultralight qui ne
nous pas laissé tomber lors de nos randonnées en Ecosse et autour du
Mont-Blanc.
![]() |
Notre T2 ultralight reposant fièrement sur le green ecossais ! |
Cette tente présente néanmoins deux points faibles:
- Il faut monter la chambre intérieure avant le double-toit ce qui est un inconvénient majeur lorsqu'il pleut.
- L'abside est assez petit et risque d'être un peu juste pour mettre à l'abri toute nos affaires.
Heureusement
pour le premier point, nous avons notre super tata Brigitte, couturière
chevronnée, qui nous a permis de modifier et de renforcer les points
d'attaches des arceaux au double-toit permettant son montage en premier.
Un petit coup de scie dans l'anneau de l'abside est tout de même nécessaire... |
Et voila le travail ! Le double-toit monté, il pourra même nous servir d'abri en journée, merci Tata ! |
Pour agrandir l'abside, on
je choisis d'acquérir le Tarp de chez Dechatlon. Pour 25 € on obtient
une toile de 3m x 3m et des piquets pour un total de 2kg5 !!!
Débarrassée des piquets la toile fait 700 g et permet, couplée à un
bâton de rando léger, d'agrandir facilement notre petit nid et de
protéger un peu mieux les affaires.
Premier test avec un piquet et sans arbre |
En mode couverture dodo pour vélo... |
En situation ! C'est plus simple lorsqu'il y a des arbres ! |
Nous
ne sommes pas encore des experts en tendage de tarp qui s'avère être
une discipline à part entière digne de figurer au JO mais force est de
constater qu'il nous a été très utile sous la pluie du sud-est de la
France.
Pour
le couchage, la priorité est d'être bien isolé pour ne pas avoir froid.
Nos vieux Quechua +10°C ont montré leurs limites lors de nos
bivouacs humides en Avril en Ecosse l'an dernier. Notre choix s'est donc
porté sur la référence du duvet de compétition qu'est le Valandré Swing 900
. Valandré donne sa température limite de confort à -7°C (extrême
-25°C) mais la plupart des tests précisent qu'il peut affronter sans
difficulté des températures de l'ordre de -15°C donc on ne devrait pas
avoir froid. C'est un investissement élevé (230 €) mais que nous avons
jugé nécessaire. Bien dormir après une journée passée dehors sur son
vélo, ça n'a pas de prix ! Et quel plaisir de se glisser dans un duvet
aussi moelleux aprés 60 km de pédalage, le plus difficile reste
toutefois d'en sortir le matin...
Un peu trop chaud comme duvet pour une sieste au soleil ? |
Un
bon duvet est inutile sans couplage avec un matelas qui permet de
s'isoler du sol. Après avoir fait un effort surhumain pour ne pas
éclater notre budget et craquer sur le nouveau matelas gonflable Therm-a-rest Neoair-trekker (139 € !) alliant confort extrême et isolation exceptionnelle, nous faisons le choix raisonnable d'acheter le Therm-a-rest Z-lite (sur les conseils de Laulau).
Ses
atouts ? Il coûte 100 € de moins et est plus léger. Il est en mousse,
donc pas de problème de crevaison et nous n'aurons pas peur de nous en
servir n'importe où. Surtout il n'a pas besoin d'être gonflé, il
s'installe et se plie en deux secondes ! Il est néanmoins bien plus
encombrant et moins confortable mais on peut pas tout avoir dans la vie !
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