[Equateur]12-13 Juillet: Baños-Riobamba

Pour aller de Baños à Riobamba, il a tout d'abord fallu choisir la route car la plus directe n'est pas forcément praticable. En effet la vallée prêt du volcan Tungurahua (gorge de feu en Quichua), surplombant Baños, a été évacuée en 1999 à cause d'une éruption (fumée et gaz jusqu'à 8 km de haut). Puis la route fut de nouveau fermée en 2006 ainsi que l'an dernier à cause de nouvelles activités volcaniques.

Il est assez difficile de trouver des infos à ce sujet, nous avons donc demandé à quatre personnes leur avis sur la question. 3 sur 4 pensent qu'il n'y a pas de problème pour y aller, que la route est ouverte et que le volcan est muy tranquilo en ce moment. Ça tombe bien sinon il fallait passer par Ambato, et là on aurait pris le bus car ça faisait un sacré détour.

Le matin avant le départ, nous rencontrons Marie et Olivier un couple Français de cyclotouristes ou plutôt cyclovivistes (www.dring-dream.org), partis depuis plus d'un an de Seattle (et allant aussi jusqu'à Ushuaïa). On discute un bout, partis comme nous sans réelle expérience de voyage à vélo, leur mines radieuses et leur petites anecdotes nous donnent encore plus envie de parcourir ce continent à deux roues. Peut-être les rencontrerons nous de nouveau à Cuenca et feront un bout de chemin avec eux !

Mais pour commencer, nous voilà donc parti pour 55 km entre Baños (1800 m) et Riobamba (2750 m).

200 m après la bifurcation de la route principale, il faut déjà pousser  dans le sable (et se pousser car y'a des voitures...).

On prend pas mal de poussière dans les dents aux passages des camions. Heureusement on a fait le plein d'eau.

La piste est assez coriace, ça monte, ça descend, par contre les paysages sont juste magnifiques !

On retrouve enfin l'asfalto... Pour changer un peu des abri-bus, comme il fait beau, nous testons la borne kilométrique pour la pause manger. A 29 km de Riobamba nous pensons avoir fait le plus dur...

Le Tungurahua (5023 m)  vu à quelques km de l'arrivée à Riobamba, on était de l'autre coté le matin même !

En ce jour de 12 Juillet 2012, c'est bon on a compris le tarif au niveau du dénivelé en Équateur ! On prend en moyenne 50 à 60 % de plus dans les dents par rapport à la différence d'altitude entre le point de départ et celui d'arriver.

A Penipe, il est 14h30, il reste 20 km à parcourir et normalement 250 m de dénivelé, on se voit bien sirotant une petite bière en terrasse après la douche à 16h30... quenini messire, on se mange une grosse descente pour le passage d'une rivière par un pont en contrebas, et c'est reparti pour une montée. A 6 km de l'arrivée et après avoir enchainé des montées et des descentes avec un alti toujours bloqué autour des 2500 m, nous en venons à penser (ou plutôt espérer) que c'est ce dernier qui est mal réglé et qu'on touche au but. Et bien non il faudra bien faire les derniers mètres de dénivelé sur les tous derniers kilomètres. Nous arrivons donc à Riobamba sur les coups de 18h après 6h30 de vélo (une pauvre moyenne de 9 km/h, sans compter les pause !), 1500 m de dénivelé et donc assez fatigués...

L'arrivée dans la banlieue de Riobamba, assez folklo...

Le plan d'origine était de rester à Riobamba une journée puis de repartir vers Cañar, mais comme nous souhaitons aller voir le Chimborazo (le volcan prêt d'ici) et qu'en nous levant nous sommes encore bien KO, nous décidons de rester deux jours. Au programme aujourd'hui, farniente et visite de la ville. On ira voir le volcan demain.

Après une nuit bien calme, on se prépare un bon petit dej'.

Parque Maldonado

Le Chimborazo (6310 m)

Pour la petite histoire, le volcan Pinchincha à Quito (4800 m) est considéré comme le bébé-Guagua- des volcans, Mama Tungurahua (5023 m) la maman et Taita Chimborazo (6310 m) le papa. Le Pinchincha s'est réveillé au 19ème siècle (dernière activité en 2003) et aurait donc réveillé la maman Tungurahua (dernière activité 2006). La légende veut donc que la maman réveille prochainement le papa Chimborazo...

Les devantures colorées du centre ville sont bien plus jolies qu'à l'entrée de la ville !

Une 'petite' assiette de Hornado de Chancho au mercado du coin.

Et on finit par une helado de paila.

Oui aujourd'hui on se la coule douce, et alors ? quoi ? comme avant hier ? Ah... ouais c'est vrai en fait ! C'est cool les vacances !