[Chili-Ile de Pâques] 09-12 Janv: Farewell South America- A la rencontre des Moais

Après 12h de bus en partance d'Ushuaïa (refaire le chemin inverse à vélo non merci!), nous voilà de retour à Punta Arenas (Chili) où nous devons prendre notre avion pour l'ile de Pâques. Nous retournons directement à notre petit hostal "Independencia" où nous avions passé les fêtes de Noël. Eduardo, le gérant, est bien passé à la laverie où nous avions oublié notre linge. Nous retrouvons donc nos affaires sans problème. Merci à lui !

Le lendemain, une mission de la plus haute importance nous attend: trouver des cartons pour faire voyager dignement nos vélos. Nous allons donc la fleur au fusil au magasin où ils nous avaient dit à notre premier passage: "mais ouais ouais y'a pas de problème on vous garde tout ça". Mais amérique du sud oblige, les mecs ont rien gardé du tout. Au fond on est pas très étonné c'est bien pour ça qu'on s'est laissé deux jours pour en trouver... Après quelques péripéties, nous trouvons des cartons à la zone franche (à l'atelier "Sanchez et Sanchez" pour les cyclos que ça pourraient intéresser!).

Et oui, grâce à la remorque Oxtail, nous avons pu ramener les cartons de l'autre bout de la ville sans encombre.

Reste plus qu'à trouver le meilleur moyen de faire rentrer les vélos et la remorque comme on peut.

Une petite photo souvenir avec Eduardo ! Encore merci pour l'accueil !

La seule compagnie de transfert vers l'aéroport ne voulant pas prendre nos vélos, la deuxième mission consistait à trouver quelqu'un susceptible de nous y amener à 5h du mat. Heureusement, après quelques infos glanées par Eduardo et une bonne heure à arpenter les rues de la ville, nous trouverons une camionnette à dispo pour le lendemain.

Dernière bonne nouvelle: nous arrivons au check-in un peu angoissés à l'idée de ne pas pouvoir mettre les vélos dans l'avion car c'est un vol national... avec LAN Chile (élue compagnie de l'année 2013 par nous-même) pas de problème, ils regardent rien du tout et les 87 kg de bagage en soute ainsi que les 20 kg en cabine passent comme une lettre à la poste: merci LAN Chile ! Nous embarquons pour l'ile de Pâques le sourire aux lèvres (bin oui on a économisé 110 € d'excédent de bagage !)

Vue de l'avion sur la région des lacs au Chili. Le volcan Osorno et le lago Llanquihue où nous étions passés à vélo quelques semaines plus tôt.

L'approche de l'isla de pascua en avion permet de bien se rendre compte de son isolement! Minuscule morceau de terre perdu dans l'océan pacifique. L'île habitée la plus proche de l'île de pâques se trouve à 2000 km et la côté chilienne à 3700 km! Ce qui fait d'elle, l'île la plus isolée du monde. L'île n'est vraiment pas très grande, c'est un triangle isocèle de 12x12x23 km de côté. Mais fait étonnant elle possède la piste d'atterrissage la plus longue du monde! Construite par la NASA pour les atterrissages d'urgence de leur navette spatiale.
Arrivés à l'île de Pâques, nous nous rendons au camping Mihinoa en pick up. On se retrouve direct dans une ambiance polynésienne mais avec des habitants qui parlent espagnol. Pour le dépaysement, on est servi! Nous ne perdons pas de temps et remontons directement les vélos, puis au dodo. Le lendemain c'est sous des trombes d'eau que nous nous réveillons. Nous irons donc explorer la "ville" de Hanga Roa et ses alentours à pieds.

Le bord de mer de l'ile: ici pas de sable blanc, que des rochers et des Moais partout.

Nous nous rendrons au musée pour en apprendre un peu plus sur cette île "mystérieuse". Pour faire court, les Moais n'ont en fait pas grand chose à voir avec une quelconque religion. Simplement, chaque groupe ou tribu composant l'île, essayait d'en faire le plus possible que son voisin pour agrandir son prestige. Il y en a près de 900 disséminés un peu partout sur l'île, édifiés sur des autel qu'on appelle des "Ahu".  Ils étaient tous tournés vers l'intérieur de l'île, à l'exception d'un Ahu où là, les moai regardent vers la mer.

Le lendemain, grand beau, c'est parti pour une journée de vélo pour suivre le circuit des Moais ! En bleu sur la carte

Reconstitution d'un Moai comme ils étaient tous à l'origine, avec le blanc des yeux fait en corail et leur "coiffe" en tuf rouge.

Nos petits vélos changent de décor et surtout sont heureux de sortir légers.

Moai de Hanga Te'e. Sur ce site les Moais sont renversés témoignant de l'ampleur des guerres tribales qui se sont succédé sur l'île.

Un peu de piste pour changer !

Cratère du volcan Rano Raraku où se situe la carrière de tuf où ont été sculptés tous les Moai.

Les Maois étaient sculptés sur place directement dans la roche puis acheminés vers leur Ahu (promontoire). Sur le site de la carrière il est possible de voir encore 400 Moais, non achevés ou en cours de transfert.

BISOUS ! Attention, ceci est un effet d'optique, il est bien évidemment interdit de baver sur les Moais !

Au loin, le Ahu Tongariki, le plus impressionnant des Ahu de l'île comprenant 15 Moais.

Le seul Moai de l'île de forme plus ronde et sculpté avec des jambes.

Le Moai le plus grand de l'île: 21 m, mais inachevé.

Ahu Tongariki

Ahu Tongariki...de plus près!

Le 16ème Moai a une drôle de tête quand même...

Il faut avouer que le cadre nous change plutôt beaucoup de la Patagonie...

La plage de Anakena au nord de l'île. Seul endroit où il est possible se baigner. On en a donc bien profité pour faire notre premier bain du voyage dans l'océan pacifique!

Le lendemain nous partons pour le sud de l'île (en jaune sur la carte) et une boucle un peu plus petite car malheureusement il nous faut faire les cartons pour le vol du lendemain....

On commence par la visite du 2ème site le plus important de l'île: le village cérémoniel situé au bord de la falaise du volcan Rano Kau.

Volcan Rano Kau. La meilleure réserve de flore endémique de l'île. On y trouve encore une végétation native comme la plante medicinale Matu'a Pua'a.

Vue depuis le village de O' Rongo. C'est à cet instant que l'on s'est vraiment senti tout petits au milieu de l'immensité de l'océan Pacifique...

Des pétrogliphes, sortes de sculpture/dessein dans la pierre.

Habitat traditionnel: mur en pierre double épaisseur et toit en terre.

Site de Ahu Tahira. La sculpture des pierres d'une finesse exceptionnelle a conduit à l'hypothèse d'un lien avec les constructions Incas. C'est vrai qu'on a l'impression qu'un mur du Machu Picchu s'est échoué ici...

Ahu A'kivi. Encore des Moais !!

Nous rentrons par la route de la côte Ouest, toujours aussi rocailleuse. Ambiance VTT !!

Dernière photo souvenir avec un petit Moai qui traine tout seul sans copain sur l'Ahu Akapu !

Il est ensuite déjà temps de faire les cartons pour repartir de cette île magnifique où nous n'aurions jamais imaginé pouvoir aller. Nous avons passé un grand moment de bonheur à découvrir ce petit bout de terre perdu qui n'a pas encore dévoilé tout ses secrets, et c'est d'ailleurs bien mieux comme ça!

Une autre île nous attend désormais, bien plus grande celle-là: la Nouvelle-Zélande.