Nous sommes au
Pérou, à Bagua Grande. Après deux jours de transports "motorisés" (5 différents) pour faire Vilcabamba - Jaén puis 67 km de vélo jusqu'ici. Le trajet n’a pas été
sans mal, mais cela valait le coup de vivre ça ! On vous racontera cet épisode
un autre jour, on s’en remet tout juste. En tout cas nous sommes heureux de
retrouver nos petits vélos.
Pour l’occasion voici un petit bilan de nos 35 jours
passés en Équateur.
Bilan vélo :
- 15 jours de vélos (on a
bien profité en fait !)
- 887 km
- 14 825 m de
dénivelé positifs (à en moyenne 240 m/h) / 1671 m de dénivelé tous
les 100 kms
- 73 h 34 min de pédalage
- 12,1 km/h de vitesse
moyenne
- Max de km en une
journée : 83 kms / Min de km en une
journée : 36 kms
- Max dénivelé en une
journée : 1590 m / Min dénivelé en une
journée : 470 m
- Altitude maximum :
4200 m (le premier jour !) / Altitude minimum :
510 m
- Vitesse maximum :
64,7 km/h / Vitesse minimum :
2,5 km/h, oui c’est possible !
Bilan mécanique :
Rémi : amortisseur de direction cassé,
changement plaquette de frein à 650 kms (parti avec des déjà
usagées !), une crevaison (en
allant chercher le linge à Vilcabamba !), dérailleur avant récalcitrant,
tonche poignée guidon droite, béquille faiblarde. Par contre le roulement de
pédalier démonté et remonté juste avant de partir (un brin n’importe comment…)
tient bien le coup !
Jenn : à part la béquille qui n’est pas
très fringante, rien à signaler, même le porte bagage n’a pas bougé d’un
pouce !
Autres chiffres en
vrac :
Budget par jour et par
personne: 16 € (trop de glaces chez Tutto Freddo !)
Nuits sous la tente :
4 !
Sandwich au thon : 50
Nombres de cyclotouristes
rencontrés : 20 !
On a aimé :
- Les gens : tous les gens
rencontrés on été d’une amabilité rare (sauf la vieille de Biblian qui nous a
envoyés sur une route fermée !) et d’un accueil chaleureux. Merci encore à la
famille Acosta and co.
- La bouffe : on s’est
régalé en Equateur, hornado de chancho, ceviche, dulce de leche, helados de
paila, la cure de jus fraichement pressés (mora, taxo, piña, guanabana et tant
d’autres), bolon de verde, bolon de chicharron, empanadas frits de toutes
sortes ainsi que les différents gateaux des panaderia, les almuerzos/meriendas
à 2 $...
- Les paysages : d’accord, Équateur ça monte pour redescendre pour remonter ensuite… par contre les
paysages sont bluffant, on a adoré !
- Et en vrac : le ‘on fait
comme à la maison’ style, ici pas de prise de tête. Tu veux monter ton vélo
plein de boue dans la chambre ? Y’a pas de problème ! Les rencontres entre
cyclotouristes bien sur mais aussi tous les autres ! Le café maison d’Alicia à
Rumi Wilco, les infocentros : centres internet gratuits mis en place par le
gouvernement, partout, même dans les villages reculés, les gens qui sourient à notre passage, les enfants qui nous courent après, les ptits coup de klaxon en guise d’encouragement.
Et bien évidemment tous vos commentaires!!
On’a pas aimé
Toutes les ordures sur le
bord des routes (surtout le verre pilé), malgré les différents panneaux
d’interdiction les gens continuent de jeter par les fenêtres des bus…
Les chiens bien sur, c’est
une vraie plaie pour les cyclistes. Faut voir les accélérations fulgurantes de
Jenn au moindre aboiement.
Les camions (sauf quand
ils font fuir les chiens). Les nuits bruyantes, y’a toujours un chien, une
alarme de voiture, un coq ou même un âne ou bien encore une fête de village
pour nous empêcher de dormir. Ici le bruit fait partie de la vie.
Ne pas avoir pu acheter de
beignets en étant assis au fond du bus (y’en avait plus arrivé à nous !
Remboursé !), la pluie dans l’Oriente (mais ça fait partie du
charme !).
On a trouvé ça
marrant :
La traversée de Biblian
(entre El Tambo et Azogues) : un cochon grillé devant chaque maison du
village. Dormir à la Balsa, le poste frontière avec le Pérou, à manger avec les
locaux la poule tuée juste avant, tout en regardant à la télé le ‘interville’ local
et la corrida ! Les ‘ito’ à la fin de chaque mots à Oña (et plus dans le
sud), pour le petit déjeuner ça donne : ‘cafetitos con huevitos y jugitos’. Les panneaux sur la piste
entre Baños et Riobamba : « en cas de coulée de lave, ne pas
traverser ».
On a trouvé ça
bizarre :
Les oignons vendus déjà
épluchés, l’extrait de café liquide à diluer dans l’eau chaude, les Monsieurs
sac de course/caddie/j’t’emmène tout à la voiture, mais j’ai pas de voiture
M’sieu. Il faut manger son poulet avec une cuillère.
On a trouvé ça
fou :
La vitesse à laquelle les Équatoriens mangent, faut voir ça ! En 10 min l’almuerzo est
torpillé !
Ils n’annulent pas leurs
phares dans le brouillard ou même dans les tunnels !
Il faut demandait à 4 personnes différentes et moyenner le tout suivant une loi de Poisson
pour avoir un info à peu près valable. La palme revient aux habitants de la
Balsa (bon ok c’est au Pérou…) il a fallu attendre la dixième personne pour
comprendre comment partir de ce trou perdu !
Le ranchera (camion/taxi
ouvert) entre Zumba et la Balsa, à côté Space Mountain c’est du pipi.
Tous les gens se trimballant avec une machette à la taille ou à la main, du gamin de 7 ans à la grand-mère de 70 ans!